Le Sénégal enregistre près de 700 décès maternels dont 74 liés à l’avortement en 2020


"Les données montrent qu'en 2020, nous avons eu au Sénégal un peu moins de 700 décès maternels et 74 de ces décès sont directement liés aux complications obstétricales liées à l'avortement", a dit le chef de la Division Santé de la mère, Docteur Elhadji Thierno Mbengue. 

Docteur Elhadji Thierno Mbengue faisait une communication sur "avortements au Sénégal : aspects médicaux et sociaux", samedi au cours du forum national sur l'imprégnation des hommes et femmes des médias sur le thème "La question des avortements clandestins au Sénégal".

Ce forum est organisé dans le cadre de la campagne "rompre le silence" du Réseau des Médias Africains pour la Promotion de la Santé et de l'Environnement (REMAPSEN).

Le chef de Division de la santé mère-enfant constate un faible accès à la planification familiale car “l’avortement à risque est un indicateur majeur de besoins non satisfaits en planification familiale. Les avortements à risque se soldent le plus souvent par des morbidités sévères dues au statut de la femme (pouvoir décisionnel, évacuation, prise en charge répondant aux normes dans le pays)”.

A propos, des ’’avortements clandestins’’, Docteur Mbengue a
affirmé que ’’le risque de décès est très important en Afrique d’où l’importance de mettre l’accent sur la prévention au niveau de la communauté’’.
 
Toujours dans le cadre de la prise en charge des avortements, il a
souligné que ’’les Services obstétricaux néonataux d’urgence (SONU) sont disponibles dans 142 formations sanitaires de toutes
les régions du pays’’.
 
’’Si le réseau est fonctionnel, 92 % des femmes ont accès aux SONU en moins de deux heures de temps’’, a-t-il ajouté.